•  Mommy

     Là où il y a de l'espoir subsiste la vie. Il s'estompe dans les moments heureux. Quand on se perd dans la douleur, l'espoir devient  vital. Une substance qui nous fait tenir en équilibre. Avoir une perspective de progrès dans sa vie. Je crois Diane (surnommée Die)  quand elle répond  que si elle a placé son enfant, Steve, dans un hôpital psychiatrique c'est parce qu'elle a de l'espoir. L'espoir qu'ils  se relèveront. La  vie implique l'envie de respirer. Diane aime son fils mais leur amour et la violence de son fils les détruisent. Elle a  besoins d'aide, même en tant que maman. La solitude est angoissante, elle étouffe. Cette mère, jusqu'au bout, ne veut pas céder à  la douleur et rester forte. Si on se lâche dans le désespoir qui sait si on sera capable d'en sortir, alors on y résiste autant que  possible. L'espoir est aussi apportée par Kyla, la mystérieuse voisine enseignante. Steve construit alors une relation en dehors de  celle intime avec sa mère. Kyla leur offre aussi une perspective d'avenir, si infime soit-elle. L'affectation de Steve se traduit parfois  en violence. Mais il y a aussi la peur de perdre l'amour de sa mère, l'incompréhension surtout. Tous les trois, ils progressent  ensemble.

     Il n'existe pas de vérité. On s'érige une justice, une morale parce que, sans repères, on panique. Mais l'unique vérité est là, il n'y a  pas de vérité, pas un bon comportement. Comment juger la décision prise par Die? Face à une multitude  de choix possible  il se  peut qu'on se perde, qu'on doute. Comment savoir quelle était la bonne décision? L'amour donne la force de supporter la dureté  jusqu'à ce qu'il soit question de rester entier, de ne pas se laisser écraser. Il est nécessaire de se souvenir des moments heureux,  trois fois presque rien mais c'est ce qui donne envie de continuer à respirer et s'extasier. Un pas de danse, une virée en skate, un  repas convivial ...  et  toujours en musique, se réfugier dans un espace intime aux dimensions intensément libres. Des notes de  musique qui colorent  d'une autre dimension les gestes quotidiens. Observer la vie qui s'écoule tout autour au prisme de la  musique.On peut même y  ajouter l'importance de la danse.

     J'avais besoin d'écrire que Xavier Dolan m'a touché. Pleurer face au sort de la vie et se réconforter dans son coton. C'est son    deuxième film pour lequel je ne regrette pas de m'être déplacé, avec Tom à la ferme (bien qu'oppressant). Je le remercie pour ses  films d'une autre  dimension, son sourire, son regard, son accent. Ce n'est que mon ressentit sur ce film. Peut être pas ce que le  réalisateur a voulu  transmettre. L'art a le sens que l'artiste veut partager et ceux que chaque spectateur veut bien lui donner. Il  faudrait surement le  regarder une seconde fois pour en apprécier toute l'essence.

     Il y a cette société qui écharpe. Ce dont on a besoin, c'est parfois de se libérer des conventions et se révolter de la société qui nous  féconde. S'échapper d'une société qui nous enrage. La société n'est pas mauvais en soi, et même essentielle à notre espèce.  Emergent des inquiétudes, des coups de gueule faca à certains de ses fonctionnements, certaines personnes, certaines institutions  et du désespoir auquel il ne faut pas succomber. Il y aura toujours une cause à défendre et des partenaires de conviction. Et puis,  la  société créé des liens, est moteur de culture, peut être instigatrice de protection et foyer de mouvements émergents.

     Je suis de 4 ans sa  cadette et je me sens proche de ce réalisateur et acteur. Je partage son amour pour la musique qui  accompagne les 3/4 de mon  existence. Je crois que  l'on peut toujours se relever tant qu'il y aura de l'espoir. La vie se partage  entre  la violence (de la naissance,  de la mort, dans l'existence) et la plénitude d'une multitude d'instants heureux. Outre la  violence,  l'espoir, la musique, il y a le rapport  à la maman, primaire. C'est une relation d'amour condensée. C'est une histoire de  passion. Un  amour maternel dont on ne peut se  passer mais qui étouffe à trop étreindre.

     Il n'est pas question de perfection mais d'une petite reconnaissance de ce travail.


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  •  Sèche les larmes de tes peines. Ce pont suspendu du temps est enlevé à tes tourments. Baptisée aux vents de la réconciliation,  cette forêt écarte des mauvais détours.

     

     L'orage qui déchire les étoiles. A la morsure du silence.  A la bravoure des astres. Ils partent à la conquête d'un rien pour les  surprendre.

     

     Ma vie plongée dans l'obscurité d'une nuit a tiédie. Au noble coeur de Lion de se manifester. Le Lion descendit d'une rue, piqué par  le Cancer. Puis, le temps convenu d'une danse avec les Gemeaux, pleine de tendresse et de questions.

     

     Le temps avait effacé le cadran de nos relations. Nos voguions sans repères.

     

     J'engloutis pour la nécessité de mon esprit.

     

     Sans amour il n'y a plus de lumière dans cette obscure société.

     

     Ta revolver est pointée sur moi. Tu me désignes dénonciateur et m'interroge. On s'assiège alternativement jusqu'à ce que l'attente  se fasse si solitude. Alors c'est la trêve, toujours temporaire, avant qu'une bulle se dessine entre nous, entre le monde et la paix.  Mon bunker explose de désespoir sur tes montagnes. Il n'y a que nous. Tu le comprend comme une attaque et déclare les  représailles la nuit venue. C'est une folie imprononçable, indiscutable dont on tait les ravages. Le désir sauvage d'une invasion en  terre hostile. Cela se finit à minuit quand lassitude se ressent au pied du lit. Le lendemain chacun se poste dans son  retranchement,inlassablement.

     

     Déjà c'est l'heure du partir. Qu'on lui coupe les ailes. Je ne t'imagine pas dans cette autre ville, qui t'embrasse pour moi. Nous avons  grillé ses liens fraternels. Mais ne désespérons pas la vie nous les rendra. La distance est frayeur, qu'en sera-t-il de notre avenir ?

     

     Crever les serpents de vos lassitudes.

     


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  •  Une larme, un condensé d'identité, une perle de vie.

     

     Même paisible je me sens tourmentée. Même entourée je me sens seule.

     

     Chaque nuit vient me libérer. Chaque nuit vient me hanter.

     

     L'imagination c'est le pouvoir de colorer la vie quotidienne par l'invisible, aux yeux du monde extérieur. Le rêve est dans les étoiles    quant l'imagination est dans les esprits. L'imagination est la clé d'un monde mystérieux. Ne le comprennent que ceux qui n'y    cherchent pas de sens. La capacité à donner un second sens au quotidien. Enrichir le quotidien d'un univers encore vierge,  malléable  à l'infini. C'est la convergence de tous les possible. L'imagination est un être en sommeil. Chaque être détient en sa  puissance une  capacité à (ré)inventer la vie. Vision enrichie de la vie. Tout un monde s'éveille derrière nos paupières.

     

     Dis-moi lune d'argent, moi la terre promise, elle m'a prise mon enfant. Prêtes-leur serment qu'ils retrouveront leurs rêves d'antan.    Dis-toi l'ours effrayant à leurs poitrines d'innocents. Laisses un peu de ce miel qu'un ventre rond a veillé en mortelle gardienne. Sous  tes pieds de géant se trouve un trésor refoulé.

     

     La nature a donné des gens à aimer. Ce n'est pas pour bâtir qu'il faut tout détruire.

     

     A un battement du bonheur, c'est frustrant de s'en savoir privé. Le rêve continuera, tu vois. L'excitation d'une espérance active, dont  l'issue inconnue frissonne nos atomes. Bulles de folie indochinoise.

     

     Tu as peint ma vie de couleurs fluorescentes, car même la nuit je sors de ma torpeur.


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  •  Telle Malala de Maiwand elle brandit l'étendard du courage en dépit de sa vie.

     Je préfère entendre ton histoire sans images car c'est l'histoire d'un symbole.

     D'abord au péril de sa plume, puis de sa voix, elle s'est élevée contre les lois des talibans.

     Fière d'être Pachtounes et musulmane elle prie pour la liberté des femmes du monde.

     Face à l'intransigeance de ceux qui se disent bons musulmans elle tend son crayon.

     Face à la détermination d'une femme dont on a ravie l'innocence d'enfant on ne peut que se plier.

     Hommage à un combat mené de front avec sa famille, ses amies et son père dans la lutte pour l'éducation des filles.

     La fille qui regardait par-delà l'école.

     Au nom de quelle interprétation religieuse prétendue supérieure on ose tirer sur un enfant?

     Entendez-vous ces cris grondant le sang qui s'échappe de sa tempe déchirée, que vous ne pouvez pulvériser.

     Elle brille dans sa tenue d'écolière.

     Tu ne saurais être parfaite.

     C'est ta dignité qui t'élève.

     Elle sourie éternellement dans le torrent de Marghazar.

     Trop de personnes croient en la guerre pour lutter contre une idéologie, quant il en est du ressort des paroles et des actes de  bravoure.

     Religions sorties du même nids partagez votre foi sous la bénédiction du même Esprit. Peu importe les formes que l'Esprit a revêtit.

     Ton nom est Malala, descendante des Yousazfai. Lève-toi au rire de Malala.

     


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  • Voici ce que les écrans latéraux affichaient en milieu du concert. C'est fous de voir se mêler des enfants, des adultes de la génération des boys, et surtout des ados-jeunes adultes. Il n'y a que de l'amour dans cette ville. Les lumières que les fans exhibent par leurs sourires, leurs bonheurs d'être réunis, réchauffent. La pluie ne sera heureusement que de courte migration le 27. Elle est bien incapable d'éteindre ce feu de joie.

    Bienvenue au Black City Club (27.06)

    Photo de @indochinetwitt

    C'est la première partie. Surprise ! La nièce de Nicola mène le groupe Toybloïd. Elle est déjà très à l'aise au Stade de France et s'amuse avec les spectateurs. Ils nous donnent du bon rock. Une carrière prometteuse ... affaire à suivre. En revanche, c'est une déception pour le groupe Trust (pas celui qui chante Antisocial).

     

    La tension se mesure, les bouches scandent Indochine. On est ému. On se dit que cela va passer si vite qu'il faut s'imprégner au maximum du concert. Peut être que je ne les reverrais jamais alors j'inspire à fond et j'ouvre grand les yeux et les oreilles.

     

    Indochine remonte le courant. Ce groupe ne vieillit pas, il rajeunit. Pour preuve, son entrée en scène : sur un écran les garçons avancent vers le public, l'air vieillit, jusqu'à reprendre leur apparence actuelle. Ils sont atypiques nos boys.

     

    De sexys jeunes femmes jaillissent sous la forme de poupées géantes, les trafic girl, telles des ouvreuses mécaniques. 

    Bienvenue au Black City Club (27.06)

    Photo1 de Ludywine 

    Le groupe monte enfin sur la scène après une entrée inattendue par la pelouse. De quoi mettre fin aux spéculations et semer des étoiles sur leur chemin. Les voir laisse en extase, nos yeux qui les dévorent. Nos oreilles se tournent vers la sono. Les vibrations de la musique nous arrêtent le cœur.

    L'impression que la terre glisse sous l'effet de la tornade indochinoise, dont chaque composante humaine ne forme plus qu'un univers exponentiel d'énergie pure.

    Malgré la surprise ratée pour l'anniversaire de Nicola (quelques ballons réservés pour le lâcher sur Atomic Sky), le spectacle continue. Les étoiles dansent dans le ciel en miroir à nos yeux criblés de larmes joyeuses. La voie de Nicola est couverte par les choristes que nous formons provisoirement.

     

    Bienvenue au Black City Club (27.06)

    Photo2 de Ludywine

    Comme d'habitude Boris s'amuse avec nous, et fait son show. Oli, concentré, s'offre des battles avec Boris. S'en oublier, Marco, Matu et Mr Shoes que l'on entoure d'affection. Eux aussi sont en forme, toujours avec le sourire.

     

    La setlist est parfaite. Leur entrée sur Trashmen, suivie d'Electrastar, Trafic Girl, etc. C'est le moment des Atomic Sky des Black City Concerts. Cette chanson à son histoire. Et, sans jalousie, on est heureuse pour la fille qui est choisie pour monter sur scène et admirer le ciel aux côtés de Nicola. Une pensée pour Stephane. Cette fan nous représente. On fusionne avec le groupe. On est si bien. We want to keep you beside us. Pour ma plus grande joie, j'entends jouer les premiers airs du Grand Secret. Si je devais choisir une chanson préférée elle y figurerait sûrement. Un instant pendant lequel se tisse une complicité. Le public interprète Melissa. Et nos âmes fusionnent. On est devenu membre passager du groupe. Mais quand un jour on devra se quitter, on pourrait bien se retrouver. Laissez-nous faire l'amoureux.

     

    Nicola rend un bel hommage à Renaud, présent au concert, en reprenant un passage d'Hexagone. Cet artiste a non seulement un timbre gravement rauque mais surtout une plume sensible dont s'empare magnifiquement Nicola.

     

    Rien à dire. La musique en live c'est des frissons garantis. Une explosion d'émotions. On est à la fête. Une pluie, cette fois de confettis, nous enveloppe de sa magie. On s'extasie avant le paradis. Et enfin les fameux ballons. Bref, on retourne en enfance.

     

    Alice Renavand danse pour nous sur l'avancée centrale. Elle flotte au milieu d'un magma en ébullition. Ne l'effrayons pas la colombe, elle pourrait bien s'en aller et nous quitter. Les bras en croix, elle s'élance la grande prêtresse gardienne du feu éternel. 

    Bienvenue au Black City Club (27.06)

                                                                               Photo de Karl Bernier

    Et ce n'est pas fini. Au signal, les gradins mutent en un ciel constellé. Nous partons à l'assaut, au cœur du temps tout puissant.

     

    Marilyn fait partie des dernières chansons. Une incontournable des concerts indochinois avec l'Aventurier qui clôture le bal nocturne.

     

    Un grand merci au groupe ainsi qu'aux travailleurs de l'ombre sans lesquels un tel spectacle n'aurait pu être possible !!! Cet article rend hommage à cette vaste fourmilière et à ce groupe qui le mérite amplement. Merci à Ludywine et @Karlbernier et @indochinetwitt pour leurs photos et à @ClaRaton_Laveur pour sa lecture attentive et son avis !!

    Bienvenue au Black City Club (27.06)

                                                                             Photo de @indochinetwitt

    Indochine tisse une connexion aimantée avec ses fans. On a encore été gâté !!


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